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LE NORMCORE : LE MOUVEMENT “ANTI-MODE” QUI A DOMINÉ LES ANNÉES 2010

Au cours des dernières saisons, un tournant incontestable s’est opéré dans le monde de la mode. Parmi l’élite sartoriale, des murmures traduisent un soupir collectif de soulagement alors que les podiums affichent fièrement ce que beaucoup qualifient de retour des « vrais vêtements ». La mode est cyclique, tout revient un jour.

Ces dernières années, nous avons assisté à une parade de styles bruyants et audacieux, en partie grâce aux réseaux sociaux et à un monde transformé par la pandémie. On peut penser à la flamboyance du Gucci d’Alessandro Michele ou au revival nostalgique des années 2000, incarné par des marques comme Diesel, qui symbolisent cette époque. Avec la viralité comme critère de succès, le maximalisme dominait, laissant place à des micro-tendances comme le cottagecore, le barbiecore ou l’esthétique unique de la « coastal grandmother ».

Cependant, le pendule est en train de revenir dans l’autre sens. L’attrait pour le luxe discret fait son retour. Le récit actuel de la mode adopte une philosophie du « moins, c’est plus », annonçant un nouveau chapitre où subtilité et sophistication sont au premier plan. Ce changement incite à redécouvrir le normcore, une tendance qui a marqué les années 2010 et semble refaire surface dans la conversation culturelle.

Le terme « normcore », introduit par le groupe new-yorkais de prospective K-HOLE dans leur rapport de 2013 Youth Mode: A Report on Freedom, dépasse la simple mode et touche à un sentiment sociologique plus profond. À l’origine concept humoristique, il a fini par catalyser un véritable mouvement.

Avec l’essor des réseaux sociaux et de leurs tendances « hipster » — pensez à l’indie sleaze, au soft grunge, aux filtres saturés et à la photographie street style — les années 2010 ont été définies par le désir insatiable de paraître unique. Des plateformes comme Tumblr et Instagram ont amplifié cette quête d’individualité, avec des blogueurs comme Tavi Gevinson, ainsi que des célébrités comme Cara Delevingne et Zooey Deschanel, cultivant des esthétiques distinctes et originales souvent reproduites par d’autres.

Le normcore est apparu comme une réponse en contre-pied, suggérant qu’il n’était pas seulement acceptable, mais bel et bien cool, d’être ordinaire. L’essence de cette tendance était de remettre en question les sous-cultures alternatives comme le « Mass Indie ».

Comme l’expliquait K-HOLE : « Lorsque les marges deviennent de plus en plus encombrées, le Mass Indie se tourne vers le centre. Après avoir maîtrisé la différence, les vrais cools cherchent à maîtriser la similitude. » La véritable modernité ne réside pas dans la volonté d’avoir l’air cool, mais dans une indifférence authentique à ce genre d’étiquettes. En résumé, le normcore était la réponse à l’ère du Mass Indie et à son rejet de tout ce qui pouvait être considéré comme « mainstream ».

C’était une invitation à trouver du réconfort dans la similarité. La philosophie de K-HOLE était claire : dans un monde obsédé par le fait de se démarquer, il existe un pouvoir unique à se fondre dans la masse.

À quoi ressemble le normcore ?

Le normcore consiste à adopter l’ordinaire et à paraître… « normal », mais de manière stylisée et assumée. Les figures emblématiques de ce mouvement ne se trouvent pas sur les podiums : il s’agit plutôt d’icônes des sitcoms des années 1990 comme Jerry Seinfeld ou Larry David, avec leur garde-robe d’homme lambda, ou encore des actrices de l’époque comme Meg Ryan et Calista Flockhart. Côté technologie, des figures comme Steve Jobs ou Mark Zuckerberg ont transformé leur style simple et direct en véritable signature.

Il s’agit de choisir consciemment « l’anti-mode » : le confort familier d’un jean délavé, la fiabilité robuste des grosses baskets de papa et la chaleur réconfortante d’une veste en polaire. Le col roulé noir iconique de Steve Jobs incarne parfaitement cet esprit, tout comme l’ensemble classique de Jerry Seinfeld, composé d’une casquette de baseball et d’un jean confortable bien ajusté.

Le Normcore aujourd’hui

Le normcore n’a pas totalement refait surface, mais on en perçoit des échos. Si l’on avance jusqu’à aujourd’hui, on observe un retour des « vrais vêtements » sur les podiums, rappelant un sentiment similaire à celui qui a donné naissance à la tendance. Cependant, la version actuelle de cette mouvance, baptisée quiet luxury (« luxe discret »), diffère nettement du normcore.

Si les deux prônent la simplicité, le quiet luxury conserve une subtile touche d’opulence absente du normcore. Il dégage cette atmosphère du « si vous savez, vous savez », accessible uniquement à une élite, alors que le normcore, comme l’expliquait le rapport, « recherche la liberté qu’offre la non-exclusivité. Il trouve l’émancipation dans le fait de n’avoir rien de spécial et comprend que l’adaptabilité conduit à l’appartenance. Le normcore est un chemin vers une vie plus paisible. »

Les deux tendances, cependant, agissent comme des antidotes au vacarme des modes trop tapageuses.